Un nouveau risque potentiel de tsunami en Indonésie aurait été identifié par une équipe de scientifique dirigée par l’université Heriot Watt d’Edimbourg.
C’est en cartographiant le fond marin du détroit de Macassar qu’une équipe de l’université écossaise Heriot-Watt a en effet révélé des traces de glissements de terrain antiques, 19 au total. Les glissements de terrain auraient-eu lieu au cours des derniers 2.5 millions d’années, soit au rythme d’un affaissement tous les 160.000 ans environ.
Les volumes affaissés s’étalent de 5 à 600 km cubes de sédiments. D’après l’équipe de chercheurs, 100 km cubes de sédiments effondrés suffiraient à générer d’importants tsunamis, un phénomène qui se produirait en moyenne tous les 500.000 ans.
La piste privilégiée pour expliquer ces importants glissements de terrain est l’importance des courants marins dans cette zone. C’est en effet plus de 10 millions de mètres cube d’eau (9.3 Sverdrup) qui transitent via le Makassar Throughflow (MTF) entre les îles de Bornéo et des Célèbes.
Cet important volume d’eau déplace au passage de grande quantité de sédiments provenant du delta de Mahakam pouvant expliquer les glissements de terrain.
On suppose que c’est un effondrement sous-marin similaire qui avait généré un tsunami en Indonésie en 2018. Celui-ci avait été provoqué par un séisme de magnitude 7.5 et avait alors engendré la mort de près de 4000 personnes.

La publication de l’étude : Indonesian Throughflow as a preconditioning mechanism for submarine landslides in the Makassar Strait